En Europe, pratiquement toutes les grandes métropoles et de nombreuses villes moyennes ont entamé un processus plus ou moins complet de planification de la soutenabilité de leur développement, ou d’agenda 21.

Selon l'ICLEI(1), plus de 6 000 collectivités avaient un agenda 21 local en Europe, d'abord (dès la fin des années 1990) dans les pays scandinaves (exemple : Stockholm, Helsinki, Copenhague) et dans le centre de l’Europe des 12 (Hanovre, Vienne, Berlin, Fribourg, Bologne).

En Angleterre, toutes les grandes collectivités disposaient d'un agenda 21 au début des années 2000.

L'Espagne, l'Italie, et la France ont suivi plus tardivement, avec des documents et processus plus ou moins complexes, précis, concrets ou simplifiés. Bologne et Fribourg sont deux villes suivies en 2007 comme des laboratoires et pilotes par l'ICLEI.

En Suisse, plusieurs cantons et communes ont lancé un agenda 21. Une des premières collectivités publiques suisses à mettre sur pied un agenda 21 ambitieux fut la République et Canton du Jura, Juragenda 21.

  • 1L'ICLEI (International Council for Local Environmental Initiatives, Conseil international pour les initiatives écologiques locales) est une association fondée en 1990 sous le parrainage du programme des Nations unies pour l'environnement, et chargée de mettre en place et soutenir des projets de développement durable au niveau des communes à travers la planète. Son but est d'améliorer la situation écologique globale par l'addition de chaque action locale en faveur de l'environnement.
    L’ICLEI regroupe aujourd'hui plus de 370 acteurs locaux (villes, communes et associations municipales) répartis dans 61 pays.

Un exemple européen :

L'agenda 21 en allemagneAgenda 21 de la ville de Hanovre : l’intercommunalité au service du développement durable

Ancrée depuis plus de vingt ans dans une politique de développement durable, la Ville de Hanovre (Allemagne) a adopté son Agenda 21 dès 1998. En 2000, l’Exposition Universelle qui s’y déroule lui offre un cadre pour présenter son écoquartier Kronsberg, encore en expansion. En parallèle, cette province mène également depuis les années 1960 une politique intercommunale très forte, qui a abouti en 2001 à la création de la Région de Hanovre, dans le but de créer une véritable cohérence des actions dans ce nouveau cadre. Sa politique introduit le concept de la ville des « petits pas » : elle réduit les besoins de déplacements de ses habitants en même temps qu’elle leur assure la plus grande proximité des services et équipements. La collectivité s’empare d’un rôle très important en termes de planification, aussi bien en matière de transports collectifs, que d’espaces naturels, ou que de développement économique. L’adoption en 2001 du Schéma de développement commercial structure son travail sur la maîtrise de l’urbanisme et des implantations commerciales. L’aménagement du territoire intercommunal passe par ailleurs par un programme dédié (Programme d’Aménagement du Territoire), dans l’optique de façonner l’espace de manière multipolaire. Ainsi, les lieux sont définis comme des pôles principaux de croissance interconnectés où se concentrent les infrastructures, tandis qu’au niveau rural, on trouvera plutôt des pôles plus retreints. Enfin, le développement des zones rurales est lui aussi contrôlé : certaines peuvent poursuivre leur croissance urbaine, d’autres doivent se limiter, d’après un critère de « croissance territoriale acceptable » (et non de démographie). Les préoccupations écologiques ont permis de guider l’organisation urbaine de cette collectivité du nord de l’Allemagne, avec la participation de ses habitants. Par ce biais, la Ville d’Hanovre et son agglomération ont réussi à allier amélioration de leurs performances énergétiques et cohérence urbaine.

source : http://www.agenda21france.org/agenda-21-de-territoire/europe-et-monde.html