Sur quels principes fonder l’action pour un développement durable ?

L’homme au cœur du développement

Succédant à une logique purement économique, le développement durable place l’être humain au cœur des processus de développement et propose de conjuguer l’efficacité économique, les équilibres sociaux et la préservation des ressources.

La solidarité dans le temps et dans l’espace

Solidarité dans le temps : Les politiques conçues et mises en œuvre aujourd’hui doivent préserver les capacités des générations futures à assurer leur propre développement.
Solidarité dans l’espace : La lutte contre la pauvreté et l’instauration d’échanges internationaux plus équitables sont deux composantes essentielles du développement durable.
Cette solidarité dans l’espace implique également que les décisions locales, les comportements quotidiens, peuvent avoir un impact sur l’environnement planétaire.

Les principes de responsabilité, de prévention et de précaution

Être solidaire des générations futures, de ses concitoyens, des populations du monde, c’est, dans toute prise de décision, engager sa responsabilité, tant sur le plan environnemental que sur le plan social et économique.  L’application du principe “pollueur-payeur” est une réponse à cet objectif, en imputant le coût des atteintes à l’environnement, non à la collectivité, mais aux pollueurs.
Un tel mode d’action privilégie la prévention plutôt que la réparation ou le traitement. Selon le principe de précaution (ainsi défini par la loi Barnier de 1995), “l’absence de certitudes, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l’adoption de mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et irréversibles à l’environnement à un coût économiquement acceptable”.
Le défi du développement durable consiste à répondre aux attentes de développement et de bien-être, en plaçant les besoins sociaux et environnementaux au cœur des décisions. Qualité environnementale à toutes les étapes de la conception, de la production et de la distribution et respect des valeurs éthiques fondamentales, constituent les clefs de voûte d’une démarche à la fois responsable de ses impacts et solidaire de l’ensemble des acteurs sociaux.

La gouvernance : construire une démocratie fondée sur l’adhésion et la participation à un projet

L’attention portée par les citoyens à la prévention des risques a développé une forte demande sociale pour une réelle participation aux décisions d’aménagement et d’environnement.
Le développement durable introduit la nécessité d’une concertation avec les grands groupes sociaux concernés, avant toute prise de décision engageant les populations et leur devenir.
Les démarches de concertation conduisent à une nouvelle pratique de l’exercice du pouvoir.
Les citoyens deviennent acteurs d’une démocratie participative, animée par l’autorité locale.

Le renouvellement de l’action politique

Le développement durable incite à adopter une démarche globale et systémique. Succédant à une approche purement sectorielle, il propose une approche intégrée, prenant en compte l’interdépendance des phénomènes économiques, sociaux, environnementaux.
La politique de transports sera évaluée et conçue en prenant en compte les interactions avec l’énergie, l’habitat, l’exclusion… ce qui suppose d’agir en transversalité et de décloisonner les différents domaines d’intervention de la collectivité.
En proposant un regard nouveau sur le rôle des territoires pour le devenir des hommes, le développement durable invite les collectivités à construire un projet mobilisateur, en partenariat avec l’ensemble des acteurs de la société. Il est synonyme d’innovation, tant sociale que technologique. Il incite à la transparence et à l’évaluation de l’action, portant en elles les germes de la confiance.

Source : Brochure Territoire et Développement Durable, éditée par le Comité 21