A la fin des années soixante, le Club de Rome lance un cri d’alarme sur le constat de la dégradation de l’écosystème par la croissance économique, avec le slogan “croissance zéro“. En 1972, le Sommet des Nations unies sur l’environnement de Stockolm met en garde la communauté internationale sur l’épuisement des ressources naturelles. Naît alors la notion d’”écodéveloppement”, qui prône un mode de développement intégrant les contraintes environnementales. C’est à cette époque qu’ont été créés la plupart des ministères de l’environnement.
La formule « penser global, agir local », employée pour la première fois par René Dubos en 1977, puis par Jacques Ellul en 1987, est souvent invoquée dans les problématiques de développement durable. Elle montre que la prise en compte des enjeux environnementaux et sociaux nécessite de nouvelles heuristiques, qui intègrent le caractère global du développement durable.
L'expert américain Lester Brown affirme que nous avons besoin d'un bouleversement analogue à celui de la révolution copernicienne dans notre conception du monde, dans la manière dont nous envisageons la relation entre la planète et l'économie : « cette fois-ci, la question n'est pas de savoir quelle sphère céleste tourne autour de l'autre, mais de décider si l'environnement est une partie de l'économie ou l'économie une partie de l'environnement ».
Depuis quelques décennies, les ONG environnementales et des leadeurs d'opinion comme Nicolas Hulot ont sensibilisé l'opinion publique sur les enjeux de l'environnement et du développement durable. La démarche d'action locale pour un impact global est également la thèse du film de Coline Serreau : Solutions locales pour un désordre global.
En France, la loi Barnier du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de l’environnement, affirme quatre principes fondateurs du développement durable :
- précaution
- prévention,
- pollueur-payeur
- participation
C’est en 1995 qu’est créée la Commission Française du Développement Durable (CFDD), organe consultatif indépendant placé auprès du Premier ministre, chargé de définir et de soumettre au gouvernement les orientations de la politique nationale de développement durable, dans le cadre des engagements du Sommet de la Terre de Rio.
Source : Brochure Territoire et Développement Durable, éditée par le Comité 21